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    Le réformisme est mort

    lucien
    lucien


    Number of posts : 118
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    Le réformisme est mort Empty Le réformisme est mort

    Post  lucien Tue Jun 17, 2008 11:43 am

    (Texte évidemment modifiable sur vos conseils)

    “(…) le réformisme suppose que le capitalisme soit réformable. Tant que celui-ci conserve ce caractère, l’essence révolutionnaire de la classe ouvrière demeure à l’état latent. La classe ouvrière cessera d’avoir conscience de sa situation de classe, et elle identifiera ses aspirations à celles de la classe dominante. Un jour cependant, la survie du capitalisme finira par dépendre d’un “réformisme à rebours”; le système sera contraint de recréer les conditions qui ont conduit au développement de la conscience de classe. Lorsque ce jour viendra, le nouveau capitalisme ressemblera à l’ancien, et il se retrouvera de nouveau dans des conditions changées, face à l’ancienne lutte de classe“.

    P. Mattick (1968)


    Tous les pays industrialisés subissent de plus en plus ce « rouleau-compresseur libéral» qui a rompu définitivement avec cette sorte de « compromis », de stabilisation relative dans la lutte de classe qu’avait constitué la période de croissance keynésienne soutenue par les dépenses d’Etat après la seconde guerre mondiale [*].
    Plusieurs pays d’Amérique latine semblent actuellement faire exception, et sont ainsi en vogue chez les «altermondialistes ». Mais ces pays aux gouvernements « de gauche » se sont simplement émancipés de l’impérialisme américain pour (re)prendre le contrôle de leurs matières premières et redistribuer (par exemple la rente pétrolière au Venezuela). Ces états restent fondamentalement bourgeois, aucune remise en cause de la propriété privée n’y a été faite, mais ils profitent d’une fenêtre tardive de développement économique national sur des bases keynésiennes provisoires. Le recul du front de classe en faveur de la bourgeoisie au niveau mondial n’en est aucunement atténué.
    Dans les « démocraties occidentales », les restes de l’ancien mouvement ouvrier (social-démocratie, post-stalinisme, syndicalisme) sont dans l’incapacité totale d’opposer une résistance. Les gauches parlementaires n’ont aucun programme à opposer pour ne serait-ce que défendre vraiment les services publics, les acquis sociaux, et entraver les délocalisations industrielles ; tant et si bien qu’elles ne cherchent même plus à opposer une quelconque résistance mais se contentent d’être des équipes de relève à la faveur des mécontentements lors des échéances électorales. Les syndicats s’accrochent aux illusions du « dialogue social » alors qu’il n’y a plus que des reculs sociaux à négocier, considérant pour s’excuser qu’un rapport de forces ne serait plus guère possible (atomisation, recul de la conscience politique des salariés). Les directions syndicales disent vouloir préserver ce qui reste des appareils qui seraient menacés par des conflits jugés perdus d’avance. Mais pourquoi préserver un appareil qui ne servirait plus à rien ?
    Le réformisme est mort lorsque François Mitterrand, pour justifier la « pause » et le ralliement aux contraintes monétaristes en 1983, déclarait : « Il n’y a pas d’autre politique possible ». Tout le monde avait compris : « Il n’y a plus d’autre politique possible ». Le réformisme est mort, pas seulement à la façon dont le premier parti socialiste était mort avec la guerre d’Algérie. Il est mort car il ne s’agit plus ni de projet de transformation graduelle du système capitaliste, ni même de tirer un maximum d’avantages pour les salariés dans le cadre du marché : Il n’y avait plus d’autre politique possible ! Etre « de gauche » devenait simplement être contre la droite, puis bientôt plus rien : la « gauche » gouverne comme la droite ou presque, voire disparaît carrément comme en Italie, la « gauche » devenue inutile perd son électorat ouvrier partout. Le réformisme est mort car la bourgeoisie ne donnera plus rien, elle n’achètera plus la « paix sociale » puisqu’elle n’a plus de « guerre » à craindre, les armes ont été déposées. On ne souscrit pas une assurance contre un risque qui n’existe plus. La modération est devenue abdication.

    Ainsi les conditions objectives d’une intensification de la lutte de classe (retour à un capitalisme « à l‘ancienne » et recul des droits sociaux, au moins en Europe) se heurtent aux conditions subjectives d’une décomposition au dernier degré de ce qui restait du mouvement réformiste. Jamais les salariés n’ont autant été attaqués par une bourgeoisie de combat depuis soixante ans, et jamais ils n’ont été autant démunis d’organisation pour la riposte, même limitée. Plus de miettes à quémander, la relance du taux de profit se fait dans un marché mondialisé (si vous n’êtes pas contents on délocalise) et un environnement où l’idéologie bourgeoise est conquérante (moins d’impôts, moins d’ «assistanat », plus de « liberté » pour les patrons, euh les entreprises, pas d’alternative possible…). Seules quelques révoltes d’exclus dans leurs ghettos viennent ternir ce paysage triomphant. Comment renverser cette contradiction entre les conditions objectives d’une intensification de la lutte de classe et les conditions subjectives de son étouffement ?
    Il est difficile d’imaginer que la résolution de cette contradiction puisse faire l’économie d’une rupture avec les vieux appareils bureaucratiques devenus non seulement inutiles, mais entravants, entravant pour les luttes et non pour le taux de profit (rupture au moins avec leurs directions, ses discours, ses pratiques, et la culture délégatoire qui fait leur matelas). On ne pourra faire davantage l’économie d’un effort d’éducation politique et de remobilisation concrète dans l’action. Des minorités syndicales de lutte ont déjà fait beaucoup, certes sans grand résultat, mais la pénurie de militants n’a pas aidé, un effet de seuil restant probablement à atteindre.

    De nombreux salariés, confrontés aux conditions objectives de plus en plus dures, reprennent le chemin d’une conscience de classe, mais sont exposés au découragement, à la démoralisation, aux déceptions. C’est notre tâche de militants de contrer le fatalisme et la résignation, de démystifier l’imposture de l’ « intérêt général », de contribuer à dégager des perspectives d’action (reconstruire un rapport de forces) et d’alternative (reposer clairement celle du socialisme). La richesse de ce monde est le fruit du travail d’une majorité de producteurs enchaînés à l’esclavage salarié ou astreints au chômage en attente d’un emploi jetable, pour le profit toujours plus exclusif d’une infime minorité. Rien de solide ne se fera en l’oubliant.


    [*] Voir Pierre Souyri / La Dynamique du capitalisme au XX° siècle. Extrait sur notre site: La crise de 1974 et la riposte du capital pdf
    [justify][right]
    ElIndio
    ElIndio


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    Le réformisme est mort Empty Re: Le réformisme est mort

    Post  ElIndio Thu Jun 19, 2008 11:15 am

    Je suis d'accord avec ce texte. La prévision de Paul Mattick se réalise aujourd'hui. Par contre, je pense qu'il faut absolument réclamer toujours des réformes en tant que demandes à court terme sans oublier de dire qu'elles ne sont plus possibles actuellement sans une Révolution.

    La contre-attaque du mouvement et la révolution se développera à partir de ces conditions objectives. Par contre, le Fascisme pourrait lui servir à contrecarrer tout mouvement révolutionnaire.

    En ce qui concerne les pays latino-américains, je pense que l'exemple le plus intéressant est au fait la Bolivie car les masses semblent vouloir aller au-delà des réformes de Evo Morales (qui semblerait-il a toujours été un obstacle aux luttes précédentes) et qui doit faire face aux attaques de la droite, de plus en plus extrémistes.

    Voir sur ce thème : EcoNoticias Bolivia
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    Vincent
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    Le réformisme est mort Empty Re: Le réformisme est mort

    Post  Vincent Fri Jun 20, 2008 4:21 am

    La gauche est morte: c'est un fait. Le reformiste est mort: en voila un autre.
    Quelle leçon en tirer? Je crois qu'il ne faut pas sombrer dans ce fatalisme cliché de la gauche moderne, qui pic-niquent devant les sièges d'entreprises pour dire qu'ils auront essayés et qui rentrent chez eux le soir même pour manger un bon poulet au chlore en regardant une série a la sauce American Dream dans toute sa splendeur. Une confortable contemplation du modèle pro-libéral bien assis sur une la passivité d'une avant-garde pseudo-revolutionaire qui n'a qu'un forum comme nom.
    Je veux une revolution! Mais non pas une revolution a la Lénine entrant dans la place rouge avec ses 30 mal rasés armées de fourches. Je parle d'une vraie revolution telle que celle qui ammena l'ère bourgeoise au 18e siècle, une revolution qui montre tout un peuple en mouvement vers l'abolition du pouvoir en place. Je parle d'un mouvement unis et ne se contentant pas seulement de survivre, mais de gagner en puissance dans l'opinion du peuple. D'une revolution à la Gandhi, avec une odeur de resistance et de changement a chaque fois que l'on sort dans la rue. Je vois par la un MacDo vide de ses porcinets du jour au lendemain, jusqu'à ce que même les petits employés contents de leur premier boulots se rendent compte de leur exploitation et nous rejoignent. J'y vois du boycott systématique, une désobéissance civile a la hauteur de nos idéaux.
    Pour y parvenir nous auront besoins d'une volonté digne des résistant de la seconde guerre mondiale, qui ont nombre d'éloges mais peux pour poursuivre leur combat. Un mouvement de bouche à oreille persistant, entretenu par une littérature actuelle et régulière (j'écris, j'écris!) pour lever le voile sur l'imposture de la libre entreprise. Il est temps de remmetre la machine en marche.
    Je ne veux pas parraitre opportuniste, mais le climat d'insatabilité financiere qui laisse entrevoir la faiblesse capitaliste est cruciale. Nombre sont ceux qui sont déstabilisés et qui perdent pied dans leur convictions capitalistes. C'est la vague attendu pour surfer.

    Prolétaire de tout les pays, unissez vous!
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    mondialiste


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    Le réformisme est mort Empty Re: Le réformisme est mort

    Post  mondialiste Sun Jun 22, 2008 6:18 am

    L’amélioration du sort des salariés fut, c’est vrai, avec l’État-providence, l’une des grandes conquêtes du réformisme. La sécurité sociale (d’ailleurs introduite au lendemain de la 2nde Guerre Mondiale, non par des « socialistes » mais par le gouvernement du Général de Gaulle), la retraite à soixante ans, les congés payés, la réduction du temps de travail, les allocations chômage, etc. représentent des réformes qui ont grandement amélioré les conditions de vie des salariés.

    Mais les avancées de la première partie du 20ème siècle font maintenant partie d’une époque révolue. Depuis la crise mondiale des années 1970, qui mit fin brutalement au boom économique d’après-guerre, aucune amélioration significative dans aucun domaine important pour les salariés ou leurs familles (santé, protection sociale, logement, éducation, etc.) n’a été introduite. Pire encore, depuis cette époque, nos acquis sociaux – nos « privilèges » – (sécurité sociale, retraite, allocations chômage, etc.) n’ont cessé d’être les cibles des gouvernements de tous bords.

    La raison en est l’intensification de la concurrence sur les marchés mondiaux qui suivit la période « dorée » d’après-guerre (les fameuses « Trente Glorieuses », qui ne furent, d’ailleurs, ni trente ni glorieuses pour tout le monde). Pour permettre à leurs entreprises nationales de rester compétitives, les gouvernements de tous bords furent contraints de prendre des mesures destinées à augmenter les profits et, donc, à diminuer les salaires – relatifs et/ou réels – et les acquis sociaux des salariés.

    En effet, les profits réalisés sur le marché sont, non seulement la source de financement des investissements, nécessaires au maintien de la compétitivité et à l’amélioration de la productivité, mais aussi la principale source de revenus des gouvernements. C’est cette situation économique mondiale qui a déclenché les attaques de la classe capitaliste, relayée par ses médias, contre les impôts « trop lourds », les « privilèges » des fonctionnaires, etc. et en faveur d’une réduction du budget – et du personnel – de l’État. Les gouvernements, y compris les gouvernements « socialistes », prisonniers de cette situation internationale, n’ont eu d’autre choix que de s’y plier, mettant fin à l’illusion réformiste.

    L’histoire politique et économique de la France, depuis le milieu des années 1970 est en fait l’histoire des moyens adoptés par les gouvernements, de droite comme de gauche, pour réduire les ponctions de l’État sur les profits. Toutes les réductions d’impôts et de taxes payés par les entreprises, supposées « lutter contre le chômage », « préserver la compétitivité de « nos » entreprises », n’ont été, en réalité, que des mesures destinées à accroître la part des revenus financiers au détriment des salaires.

    Le réformisme a cessé depuis longtemps d’être un courant du mouvement socialiste et s’est converti en une simple solution de remplacement pour la gestion du capitalisme. Après plus d’un (trop long) siècle de réformisme, une constatation s’impose : ce ne sont pas les partis « socialistes » et travaillistes qui ont graduellement changé – « humanisé » – le capitalisme, mais celui-ci qui a peu à peu changé et déshumanisé les partis réformistes .

    L’engagement initial de ces partis (ne serait-ce que verbal) en faveur du socialisme a laissé la place au simple électoralisme, à la poursuite (jamais satisfaite), puis à l’abandon, des réformes, à l’acceptation sans fard du capitalisme et à une gestion gouvernementale difficile à distinguer de celle de leurs « adversaires » de droite.

    Au sens où les sociaux-démocrates du 19ème siècle et du début du 20ème l’entendaient, c’est-à-dire en tant qu’améliorations de la condition des travailleurs, des réformes, il n’y en a plus. Tous les partis politiques actuels se déclarent réformistes ou réformateurs, tous proposent des « réformes ». Mais ce qu’ils entendent par là n’a plus rien à voir avec le sens originel de ce terme. Aujourd’hui, tout retour en arrière, toute attaque contre la classe travailleuse, toute suppression ou amputation d’une réforme antérieure, obtenue parfois au prix de longues luttes, de lourds sacrifices et de violentes répressions, est une réforme. Le réformisme issu du courant social-démocrate est mort et enterré.

    Les partis réformistes constituent désormais des instruments au service du capitalisme. Tous acceptent – et défendent – l’appropriation privée des moyens d’existence de la société par une petite minorité privilégiée, se faisant, de ce fait, les complices de la domination politique, économique et sociale de cette minorité parasite sur l’ensemble de la société ; tous tentent de nous faire croire qu’il est possible de concilier des intérêts aussi diamétralement opposés que ceux des patrons et ceux des salariés.

    Ce qui devrait être une évidence, depuis longtemps, pour les salariés, c’est que le réformisme, parce qu’il ne remet pas en cause le capitalisme, la cause première, pourtant, de tous nos problèmes, et, donc, parce qu’il accepte le risque que les réformes gagnées soient toujours menacées, est une impasse pour eux et une bouée de sauvetage pour la classe dominante.

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