Communiqué des Alternatifs (Etat espagnol)
Nous, qui vivons sur les terres de la Mancha, sommes concernés par deux menaces environnementales (parmi d’autres) particulièrement graves : les projets gouvernementaux relatifs à l’installation d’un centre de stockage temporaire centralisé de résidus nucléaires (ATC, un cimetière nucléaire) à Villar de Cañas (Cf. R&V n°341 p.9-10) et à la recherche sur la fracturation hydraulique dans la zone du Campo del Montiel et de la Mancha. Les militant-e-s de l’Alternative rouge et verte (Les Alternatifs) refusent radicalement ces deux projets et sont impliqués activement dans la lutte contre ceux-ci.
Pourquoi refuser ces projets gouvernementaux ?
Pour plusieurs raisons :
1. Parce qu’ils font courir un risque important pour la santé de la population. Ceux qui minimisent ou nient ces risques MENTENT.
2. Parce qu’ils détruiront les écosystèmes sur lesquels reposent nos vies. La pollution des aquifères 23 et 24 supposerait que l’eau consommée sur ces terres contiendrait des substances nocives utilisées dans l’extraction de gaz de schiste (dont beaucoup sont cancérigènes) utilisées dans l’extraction de gaz de schiste. De même, les sols deviendraient logiquement contaminés et la pollution nucléaire pourrait également affecter la rivière Záncara et par voie de conséquence les aquifères.
3. Parce qu’ils détruiraient les activités productives qui sous-tendent l'économie du pays. Les produits agricoles de toute cette zone seraient contestés à cause des risques de rayonnement et/ou de polluants de toutes sortes. En ce sens, nous rejetons l’attitude de certains (notamment certains membres des organisations agraires) qui refusent d’aborder la question. Cette « stratégie de l’autruche » est aussi absurde qu’inutile. Les lagunes de Ruidera et les Tablas de Daimiel seraient affectées et, avec elles, les activités touristiques et les emplois générés.
4. Parce qu’ils ne sont pas nécessaires pour garantir les besoins énergétiques. Nous savons ici que nous pouvons produire de l’énergie électrique par d’autres moyens. N’avons-nous pas suffisamment de vent et de soleil pour la produire ? Non seulement pour nos besoins mais également pour alimenter d’autres zones (Madrid, …) en créant beaucoup plus d’emplois qu’avec le cimetière nucléaire et les fracturations. Et, ils sont sans aucun risque et impact nocif pour les personnes et pour l’environnement.
Si à tout cela, nous y ajoutons les réductions budgétaires, la privatisation et le démantèlement qui affectent nos services publics (sanitaires, éducatifs, sociaux, chemins de fer, …), la fermeture d’entreprises et les licenciements dans les secteurs public et privé, la situation à laquelle nous sommes confrontée dans les villages de la Mancha ne peut pas être plus effrayante : si nous n’inversons pas totalement la situation, l'émigration et l'exode seront notre seul avenir. Pour cela, nous devons lutter, de la manière la plus constante et unitaire possible afin que la crise, dans toutes ses traductions, soit payée par les capitalistes et non par le peuple.
Si nous voulons un avenir différent de celui que nous réserve le système capitaliste, nous devons remettre en question radicalement tout le processus de production, y compris en incluant le système de propriété privé soutenu par les Etats. La véritable lutte que nous devons affronter suppose un changement de production énergétique, véritablement public, socialisé et autogéré, qui nous permet de nous doter d’une autonomie face aux intérêts des grandes entreprises électriques protégées par les législateurs.
1. Parce qu’ils font courir un risque important pour la santé de la population. Ceux qui minimisent ou nient ces risques MENTENT.
2. Parce qu’ils détruiront les écosystèmes sur lesquels reposent nos vies. La pollution des aquifères 23 et 24 supposerait que l’eau consommée sur ces terres contiendrait des substances nocives utilisées dans l’extraction de gaz de schiste (dont beaucoup sont cancérigènes) utilisées dans l’extraction de gaz de schiste. De même, les sols deviendraient logiquement contaminés et la pollution nucléaire pourrait également affecter la rivière Záncara et par voie de conséquence les aquifères.
3. Parce qu’ils détruiraient les activités productives qui sous-tendent l'économie du pays. Les produits agricoles de toute cette zone seraient contestés à cause des risques de rayonnement et/ou de polluants de toutes sortes. En ce sens, nous rejetons l’attitude de certains (notamment certains membres des organisations agraires) qui refusent d’aborder la question. Cette « stratégie de l’autruche » est aussi absurde qu’inutile. Les lagunes de Ruidera et les Tablas de Daimiel seraient affectées et, avec elles, les activités touristiques et les emplois générés.
4. Parce qu’ils ne sont pas nécessaires pour garantir les besoins énergétiques. Nous savons ici que nous pouvons produire de l’énergie électrique par d’autres moyens. N’avons-nous pas suffisamment de vent et de soleil pour la produire ? Non seulement pour nos besoins mais également pour alimenter d’autres zones (Madrid, …) en créant beaucoup plus d’emplois qu’avec le cimetière nucléaire et les fracturations. Et, ils sont sans aucun risque et impact nocif pour les personnes et pour l’environnement.
Si à tout cela, nous y ajoutons les réductions budgétaires, la privatisation et le démantèlement qui affectent nos services publics (sanitaires, éducatifs, sociaux, chemins de fer, …), la fermeture d’entreprises et les licenciements dans les secteurs public et privé, la situation à laquelle nous sommes confrontée dans les villages de la Mancha ne peut pas être plus effrayante : si nous n’inversons pas totalement la situation, l'émigration et l'exode seront notre seul avenir. Pour cela, nous devons lutter, de la manière la plus constante et unitaire possible afin que la crise, dans toutes ses traductions, soit payée par les capitalistes et non par le peuple.
Si nous voulons un avenir différent de celui que nous réserve le système capitaliste, nous devons remettre en question radicalement tout le processus de production, y compris en incluant le système de propriété privé soutenu par les Etats. La véritable lutte que nous devons affronter suppose un changement de production énergétique, véritablement public, socialisé et autogéré, qui nous permet de nous doter d’une autonomie face aux intérêts des grandes entreprises électriques protégées par les législateurs.
Qu’apprenons-nous de l’organisation de ces luttes ?
Pour lutter contre ces aberrations, deux plateformes larges et unitaires ont été créées : celle contre le cimetière nucléaire à Cuenca et celle contre la fracturation hydraulique dans le Campo de Montiel y La Mancha, leurs modèles d’organisation sont différents :
* La plateforme contre l’ATC est composée par de nombreuses organisations, qui lui ont permis initialement d’obtenir un grand soutien social dans toute la province. Un soutien qui s’est consolidé à travers les nombreuses mobilisations, dans lesquelles d’autres luttes (contre les privatisations, …) ont convergé mais ce modèle a généré 2 problèmes :
- La faible implication de nombreuses organisations qui ne participent pas au-delà de mettre leur nom pour « sortir sur la photo ». Et, que cet opportunisme avec des contradictions internes évidentes ont conduit à des divergences très significatives qui affectent sérieusement la lutte.
La question que nous devrions tous nous poser, en particulier ceux qui ont encore confiance en ces organisations est la suivante : Le PSOE et ses « satellites » sont-ils vraiment antinucléaires ?
Les militant-e-s alternatifs participent à cette plateforme mais ils n’ont jamais mis leur nom (la question leur est d’ailleurs souvent posée par d’autres organisations). Ils s’investissent à travers les mouvements sociaux, les assemblées de base et unitaires auxquels ils participent, en encourageant la mobilisation et la lutte, tout particulièrement dans nos localités. Parce qu’à la différence de certains, ils n’ont aucun désir de notoriété ou de récupération. Ce qui les intéresse est simplement d’en finir avec le nucléaire ici et partout.
* La Plateforme contre la fracturation hydraulique a adopté un autre modèle qui nous semble plus intéressant et dans lequel nous nous sentons plus à l’aise. Elle est structurée en groupes locaux de militant-e-s de diverses provenances et filiations, qui agissent à titre individuel, ni comme porte-parole, ni comme représentant-e-s d’organisation. Ces groupes locaux se soutiennent mutuellement et se coordonnent pour la lutte. Toute organisation peut soutenir (ou non) la lutte comme il l'entend (C’est ce que nous faisons à travers ce communiqué). Mais, en tant qu’organisations, elles ne font pas partie de la plate-forme. Cela a l'avantage d’éviter l’opportunisme dont nous avons parlé. De fait, nous n’avons pas à supporter ceux qui ne recherchent que leur intérêt (électoral ou autre) parce qu'ils n'ont rien d’autres à faire qu’à «récupérer». En outre, cette diversité nous enrichit tous et nous permet de comprendre que ceux d’en bas ont beaucoup plus de convergences qu'il n'y paraît.
Cet été, une nouvelle marche à Villar de Cañas contre l’ATC et une journée de protestation contre la fracturation hydraulique dans les lagunes de Ruidera ont été organisées. Actuellement, une campagne de dénonciation se développe sur la rivière Záncara, en utilisant un "bidon radioactif" (une simulation, bien sûr). Et, d’ici le 19 Octobre (qui cette année sera la Journée mondiale de lutte contre la fracturation hydraulique), la mobilisation se renforcera. Les militants d'Alternative rouge et verte (les Alternatifs) ont participé et participent à toutes ces actions en mettant toute leur énergie et le peu qu’ils savent et peuvent, sans rien attendre en retour et en parfaite cohérence.
* La plateforme contre l’ATC est composée par de nombreuses organisations, qui lui ont permis initialement d’obtenir un grand soutien social dans toute la province. Un soutien qui s’est consolidé à travers les nombreuses mobilisations, dans lesquelles d’autres luttes (contre les privatisations, …) ont convergé mais ce modèle a généré 2 problèmes :
- La faible implication de nombreuses organisations qui ne participent pas au-delà de mettre leur nom pour « sortir sur la photo ». Et, que cet opportunisme avec des contradictions internes évidentes ont conduit à des divergences très significatives qui affectent sérieusement la lutte.
La question que nous devrions tous nous poser, en particulier ceux qui ont encore confiance en ces organisations est la suivante : Le PSOE et ses « satellites » sont-ils vraiment antinucléaires ?
Les militant-e-s alternatifs participent à cette plateforme mais ils n’ont jamais mis leur nom (la question leur est d’ailleurs souvent posée par d’autres organisations). Ils s’investissent à travers les mouvements sociaux, les assemblées de base et unitaires auxquels ils participent, en encourageant la mobilisation et la lutte, tout particulièrement dans nos localités. Parce qu’à la différence de certains, ils n’ont aucun désir de notoriété ou de récupération. Ce qui les intéresse est simplement d’en finir avec le nucléaire ici et partout.
* La Plateforme contre la fracturation hydraulique a adopté un autre modèle qui nous semble plus intéressant et dans lequel nous nous sentons plus à l’aise. Elle est structurée en groupes locaux de militant-e-s de diverses provenances et filiations, qui agissent à titre individuel, ni comme porte-parole, ni comme représentant-e-s d’organisation. Ces groupes locaux se soutiennent mutuellement et se coordonnent pour la lutte. Toute organisation peut soutenir (ou non) la lutte comme il l'entend (C’est ce que nous faisons à travers ce communiqué). Mais, en tant qu’organisations, elles ne font pas partie de la plate-forme. Cela a l'avantage d’éviter l’opportunisme dont nous avons parlé. De fait, nous n’avons pas à supporter ceux qui ne recherchent que leur intérêt (électoral ou autre) parce qu'ils n'ont rien d’autres à faire qu’à «récupérer». En outre, cette diversité nous enrichit tous et nous permet de comprendre que ceux d’en bas ont beaucoup plus de convergences qu'il n'y paraît.
Cet été, une nouvelle marche à Villar de Cañas contre l’ATC et une journée de protestation contre la fracturation hydraulique dans les lagunes de Ruidera ont été organisées. Actuellement, une campagne de dénonciation se développe sur la rivière Záncara, en utilisant un "bidon radioactif" (une simulation, bien sûr). Et, d’ici le 19 Octobre (qui cette année sera la Journée mondiale de lutte contre la fracturation hydraulique), la mobilisation se renforcera. Les militants d'Alternative rouge et verte (les Alternatifs) ont participé et participent à toutes ces actions en mettant toute leur énergie et le peu qu’ils savent et peuvent, sans rien attendre en retour et en parfaite cohérence.
Alternativa Roja y Verde - Los Alternativos
Le 7 octobre 2013
(Traduction Richard Neuville)
http://www.alternatifs.org/spip/IMG/pdf/rouge_vert370.pdf (pages 8-9)Le 7 octobre 2013
(Traduction Richard Neuville)
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